Dans une conférence donnée par Danièle Sauvageau il y a quelques années, cette grande dame du sport montréalais et canadien expliquait une évidence trop souvent oubliée… D’où provient le concept de coach? Ce terme emprunté de l’anglais est désormais très largement répandu en francophonie et on l’associe toujours au milieu sportif. On se rapporte alors à la personne qui est appelée à diriger une équipe, des athlètes, un groupe. C’est un rôle tout à fait spécial que celui d’accompagner quiconque qui aspirent à repousser ses limites, des limites qui leur sont même parfois encore insoupçonnées. Ces limites deviennent des objectifs qu’on atteint par étapes, progressivement, patiemment. La ou le coach décortique, analyse, mesure, dirige. La ou le coach écoute, écoute, et écoute. Il explique, décrit, assiste, reflète, pousse ou retient parfois. Modère ou encourage selon les moments. Bien sûr, il va arriver des moments tremplins qui propulsent les athlètes en avant et leur font prendre pleinement conscience de la valeur des heures passées à répéter et répéter des mouvements, des stratégies, des techniques. Il y aura aussi ces instants de fatigue, de découragement, d’épuisement où l’on flirte avec l’abandon et lors desquels les questionnements s’installent. C’est alors que la ou le coach joue son rôle premier… «quel est l’objectif»?
C’est justement ça que rappelait judicieusement la «coach des coaches» comme on appelle madame Sauvageau. Le terme coach vient du concept de carrosse, de moyen de transport pour aller du point A au point B, tout simplement… C’est le moyen pris pour atteindre sa destination. Bien entendu, le concept de coach s’est développé au fil du temps. La science du sport est désormais là pour mieux outiller le développement de la pratique sportive.
On parle même d’une approche ESI pour Équipe de Soutien Intégré. Nutritionniste, kinésiologue, psychologue, thérapeute et physiothérapeute ne sont que quelques acteurs de soutien qui placent toujours l’athlète au cœur de cette approche. Cependant, la pierre angulaire de tout le soutien à apporter à l’athlète repose dans le rôle fondamental de la ou du coach. C’est elle ou lui qui, avec l’athlète, établit la destination, le point B vers où l’on se dirige.
Les moments fortement chargés d’émotion dont nous avons été les témoins privilégiés au cours des dernières semaines avec les Jeux Olympiques et les Paralympiques ont très souvent impliqués athlètes et entraîneur.e.s. Ces instants précis où l’athlète accourt vers son entraîneur.e pour se fondre dans ses bras au terme de sa performance. Il y a aussi ces autres instants quand l’athlète a besoin d’un soutien émotif se retrouvant à court de son objectif malgré tous les efforts déployés. Ces instants précis parlent d’eux-mêmes. Il y a l’athlète et son entraîneur.e.
En ce début septembre on est à quelques jours de la semaine nationale des entraîneur.e.s. Pour toutes celles et ceux qui consacrent d’interminables heures à se perfectionner pour accompagner, au meilleur de leurs connaissances, ces athlètes que nous aimons tant,
MERCI COACH! Merci d’être là, le sport et nos athlètes ont besoin de vous pour grandir encore plus et continuer de nous faire vivre de si beaux moments.
