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Frédérick Asselin, un pionnier du rugby au Canada

Temps de lecture : 5 minutes
Frédérick Asselin (à gauche)
Frédérick Asselin (à gauche)

Par Emmanuelle Champagne

Papa de trois enfants, directeur général du club de natation Les Loutres de Granby et entraîneur-chef au club Rugby Québec, Frédérick Asselin partage sa passion pour  le sport tous les jours.

 

Étant un pionnier du rugby au Canada, le quarantenaire, baigne dans le milieu sportif depuis fort longtemps.

Ayant des parents séparés, Frédérick Asselin a quitté la petite ville d’Otterburn Park pour retrouver sa mère dans la ville de Victoria, située en Colombie-Britannique, et ce, à l’âge de 12 ans. Étant de nature hyperactive, c’est à ce moment qu’il a eu la piqûre pour le sport. Football, baseball, l’entraîneur-chef a toujours aimé l’adrénaline et l’esprit de compétition que pouvait lui apporter les disciplines sportives.

C’est à l’âge de 15 ans qu’il commence à pratiquer le rugby pour la première fois. Malgré ce départ tardif, il réussit à se démarquer en se retrouvant dans l’équipe canadienne de rugby à 21 ans. Il a occupé une place au sein de cette équipe durant six années consécutives. Il a joué à un niveau semi-professionnel, à travers le monde, tel qu’en Nouvelle-Zélande. 

« Le rugby, c’est mon sport de passion », mentionne l’entraîneur-chef de Rugby Québec, Frédérick Asselin.

Il prend sa retraite de joueur de rugby à l’âge de 33 ans alors qu’il accueille son premier enfant, Manuel. Le rugby est un sport qui peut être exigeant physiquement. Il n’est pas rare que l’ancien joueur se soit blessé à la suite d’avoir joué. Être père lui a fait prendre conscience qu’il devait mettre sa santé physique en avant-plan, afin de préserver du temps de qualité à long terme avec sa famille.

Un salaire inadéquat

N’étant pas prêt à mettre une croix sur le rugby, il choisit de devenir entraîneur après avoir quitté le monde compétitif du rugby.

Selon l’ex-athlète, le salaire d’un entraîneur de rugby devrait être revisité. Pratiquer ce métier est loin de se limiter à seulement instruire une équipe d’un point de vue sportif. C’est aussi être derrière chaque joueur, les encourager mentalement ainsi qu’être à l’écoute de leurs hauts et de leurs bas.

Frédérick Asselin connaît beaucoup d’entraîneurs qui ne peuvent pas se permettre de vivre avec un seul revenu. Ceux-ci doivent absolument conjuguer un deuxième travail afin de remédier à leur situation financière.

Ronan Boué : une étoile montante

Il est actuellement l’entraîneur de l’étoile, Ronan Boué.

« Pour le Québec, Ronan est une valeur ajoutée parce que c’est un Français. Les Français amènent beaucoup d’expérience au rugby parce qu’ils jouent depuis qu’ils sont très jeunes. C’est un bon joueur », confie Frédérick Asselin, l’entraîneur-chef de Rugby Québec.

Le joueur de 33 ans a un réel talent. Il est toujours en contrôle de son jeu. Il possède également une belle sagesse et un calme dans un sport où tout est rapidement exécuté.

Loin de la retraite

L’ex-rugbyman est loin d’envisager de quitter son métier d’entraîneur. Propulser ses jeunes athlètes vers un niveau plus haut et leur montrer concrètement comment le sport peut être un milieu sain le pousse à continuer.

À ses yeux, être un entraîneur c’est comme être un « mentor ». La reconnaissance qu’il reçoit de la part de ses joueurs lui est extrêmement gratifiante.