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La pratique sportive équitable pour toutes et tous, utopie ou mission collective?
Par Laurier Thériault
NDLR : Certains des éléments avancés dans le texte suivant sont tirés du projet de politique d’Équité, de diversité et d’inclusion du Conseil du sport de Montréal. Ces éléments sont aussi empruntés d’autres sources identifiées ci-dessous.
Mise en contexte
Le mois de juin nous invite à réfléchir à la place donnée à la diversité dans notre communauté en général. Je nous invite à le faire dans notre secteur d’activités plus spécialement. Il faut le reconnaitre, le milieu sportif est très fortement ancré dans une culture traditionnelle où il y a relativement peu de place à la diversité, aux différences. La pratique sportive faite par les hommes demeure très largement majoritaire et la couverture médiatique en fait foi comparativement au sport réalisée par les femmes… et que dire du sport adapté qu’on ne voit pratiquement jamais sur les ondes ou via les bulletins sportifs.
Il y a quelques mois, lors d’un voyage à l’étranger, je voyais l’affichage dans une communauté où on célébrait LES fiertés. L’aspect pluriel de cette manifestation m’a très rapidement interpellé et fait réfléchir… Que fait-on de nos fiertés ?
Quand on parle d’équité
L’équité est un principe et un processus visant à offrir des conditions justes à toute personne qui aspire à participer pleinement à la société. Pour réellement prétendre à une population active et en santé, il est impératif que toutes et tous aient un réel accès à une pratique sportive et des activités de loisirs sans contrainte créées par des pratiques ou toute situation inéquitable excluant nos concitoyennes et concitoyens marginalisés en raison de leurs origines, une situation de handicap ou encore leur orientation sexuelle à titre d’exemple.
Groupes visés par l’équité
Les spécialistes en matière d’équité indiquent que les groupes visés par l’équité sont issus de communautés qui font face à des défis majeurs sur le plan de leur pleine participation à la société. De façon générale, il est largement reconnu que ces communautés peuvent être pénalisées en raison de discriminations rattachées à l’âge, l’origine ethnique, un handicap, une situation économique désavantageuse, le sexe, l’orientation sexuelle, la nationalité́, la race, la religion et le statut transidentitaire, etc.
Nous nous devons donc toutes et tous de faire en sorte que le milieu sportif soit inclusif dans ses pratiques afin que tous et chacun puisse s’épanouir dans le respect, la dignité et la reconnaissance des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence. En préparation de ces quelques lignes, j’ai sollicité des membres de mon entourage étant plus jeunes que moi. Je cherchais à savoir si les choses avaient enfin tendance à changer. Certaines des jeunes personnes que j’ai questionnées faisaient d’ailleurs partie d’un ou l’autre des groupes identifiés plus haut. Bien qu’elles et ils reconnaissent certaines avancées, force est de constater qu’il nous reste encore beaucoup à faire pour créer un environnement totalement sain, sécuritaire où il fait bon faire du sport. Les commentaires désobligeants, les préjugés et les biais ont la vie dure et sont encore trop souvent rencontrés sur les aires de jeux, dans les vestiaires, dans nos infrastructures sportives et récréatives.
A quand un environnement respectueux totalement bienveillant en sport ? Et si Montréal devenait la toute première ville 100% bienveillante en sport pour toutes et tous ?