Pourtant, lorsqu’on regarde sa définition, la santé mentale représente un « état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté » (OMS, 2024). Donc, il s’agit d’un état mental de bien-être
dans lequel une personne peut atteindre ses objectifs, établir des liens avec les autres et fonctionner de manière productive dans l’espace où elle se trouve. Nul besoin de chercher plus loin pour constater qu’un athlète en santé mentale s’avère un athlète où les performances sont bien plus propices d’être optimisées.
Ce qui peut parfois poser un défi, c’est de trouver une manière de contribuer au développement d’athlètes en santé mentale et, en même temps, de contribuer à normaliser les problèmes de santé mentale vécus par les athlètes afin qu’ils puissent plus facilement demander de l’aide. Comment conjuguer ces deux volets ?
Notamment, par la promotion d’un climat de sécurité psychologique autour des athlètes. Des comportements assurant la sécurité psychologique visent à créer un environnement positif qui favorise le bien-être psychologique de tou.te.s par le développement de relations de confiance et le respect de leur intégrité psychologique (Fransen et al., 2020). Un tel environnement prévient les burnout et améliore la santé globale (Fransen et al., 2020).
La sécurité psychologique prend forme lorsqu’on fait prendre conscience aux athlètes : (a) qu’ils peuvent tenter de nouvelles choses, (b) que les échecs et les erreurs font partie du processus, (c) que les contre-performances sont des opportunités d’apprentissage, (d) que les gens autour d’eux sont là pour leur venir en aide au besoin, (e) que les entraîneurs ont, eux aussi, des difficultés à surmonter et qu’eux aussi demandent de l’aide, (f) que les athlètes seront inclus tels qu’ils sont et (g) où il est encouragé d’être authentique et vulnérables. Les athlètes comprendront que s’il y a quelque chose qui ne va pas (p. ex. perte de motivation, symptômes d’anxiété, de commotions cérébrales ou de troubles alimentaires, témoins ou victimes de situations de violences psychologiques, sexuelles, physique ou de négligence, etc.), ils auront confiance qu’ils seront entendus, accueillis, et que leur place sur l’équipe ne sera pas mise en péril s’ils doivent s’écarter le temps de prendre soin d’eux.elles.
Prenons la responsabilité de créer un climat où les athlètes seront en santé mentale et où il sera facile pour celles et ceux qui en ont besoin, d’aller chercher de l’aide. Tout le monde y gagne, tant sur le plan de la santé que de la performance.
Pour aller plus loin, lire : Fransen et al. (2020); Gosai et al. (2023); Hägglund et al. (2023); Jowett et al.
(2023); Wagstaff et al. (2023); Walton et al. (2023)
